sexta-feira, 8 de junho de 2012

Colloque international "Rousseau en Amérique latine"


Colloque international
Rousseau en Amérique latine :
du réformisme Bourbon aux révolutions d'indépendance
27-28 novembre, Méxique
Instituto de Investigaciones Históricas-UNAM

Au cours de 2012 est célébré partout dans le monde le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778). L’œuvre immense du Genevois condense en grande partie l'esprit des Lumières au XVIIIe siècle et les fondements de la philosophie politique moderne dans le monde atlantique. Ses écrits sur le peuple, la langue, l'éducation, l’existence, la République, la démocratie, la musique, la loi, etc. sont devenus les piliers d’une pensée politique originelle de l'homme et de sa communauté. Les révolutionnaires nord-américains, français et hispano-américains ont construit à partir de leurs lectures de Rousseau les antécédents intellectuels des révolutions modernes, basés sur le principe tautologique – et en même temps fondateur d’une nouvelle légitimité absolue – de la souveraineté du peuple.
Malgré l'importance de Rousseau pour l'élite intellectuelle et politique des révolutions hispano-américaines –que ce soit pour le louer ou le critiquer – il y a peu de travaux sur la réception, la circulation, la traduction et l'interprétation des œuvres du Genevois dans le continent. En 1756, le Saint-Office de l'Inquisition censure le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes. Huit ans plus tard, un nouveau règlement interdit tous les ouvrages du philosophe. En 1797, Antonio Nariño, dans un essai d’insurrection en Nouvelle Grenade, distribuait des exemplaires du Contrat Social en francais. Dans le Rio de la Plata révolutionnaire, Mariano Moreno publié en 1810 ce livre, traduit en 1799 en l’espagnol, en supprimant le chapitre VI sur la religion. Le révolutionnaire du Rio de la Plata considérait Rousseau comme un « homme immortel » et un « cœur endurci sur la liberté républicaine ». En Nouvelle-Espagne, Servando Teresa de Mier se référait en 1813 aux théories de Rousseau comme un « tissu de sophismes, dorés à la lueur du charme de l'éloquence ». Presque sans exception, les principaux acteurs et les intellectuels des révolutions hispano-américaines (Miguel de Pombo, Bernardo de Monteagudo, Camilo Henriquez, Simon Bolivar, Germain Roscio, entre autres) avaient lu Rousseau et le citaient dans leurs discours et proclamations révolutionnaires.
Dans le cadre des célébrations des 300 ans de Rousseau, ce colloque, qui sera organisé le 28 et 29 novembre 2012, invite philosophes, politologues et historiens à réfléchir sur les questions suivantes : Comment analyser la présence de Rousseau dans les horizons intellectuels hispano-américains entre la seconde moitié du XVIIIe siècle et les révolutions d'indépendance ? Quelles sont les contributions de Rousseau à la construction des discours, des constitutions, des théories politiques et de la citoyenneté en Amérique latine ? Comment circulaient les œuvres du philosophe dans le continent ? Quelles étaient les stratégies de lecture en ce qui concerne les révolutions américaine et française ? Ces questions ne sont que quelques indicateurs de cette initiative qui vise à analyser dans l'Amérique hispanique la figure d'un des plus grands philosophes politiques de la modernité.

Para maiores informações contactar:

Gabriel Entin, Ph.D.
Posdoctorate Fellow
Instituto de Investigaciones Históricas-UNAM
gabriel.entin@gmail.com

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